Du positif malgré tout...
En cette fin d’année, en dépit d’un contexte particulièrement lourd et dramatique, l’industrie papetière a, pour sa part, eu quelques motifs de satisfaction. Les premières Rencontres de l’Union papetière,
organisées fi n novembre par l’Atip à Grenoble, couplées au Colloque Symop, ont en effet rencontré un beau succès. Formule renouvelée, table ronde passionnante sur l’Industrie du futur, Soirée très réussie, conférences dynamiques qui ont associé des binômes papetiers/fournisseurs… Le nouveau cocktail concocté par l’Atip s’est révélé rafraîchissant et rempli de bonnes surprises.
Un autre moment fort a ponctué cette fi n d’année : la COP21. Pour cet événement mondial, quelques papetiers – sans doute pas assez nombreux toutefois –, des organisations professionnelles telles que l’ICFPA ou Federec mais aussi Grenoble INP-Pagora/LGP2, étaient présents au Bourget ou au Grand Palais.
Ces acteurs ont fait valoir leurs points de vue et ont fait passer des messages clés : rôle des forêts et du recyclage dans la lutte contre le réchauffement climatique, progrès réalisés en matière d’effi cacité énergétique et de réduction drastique de l’empreinte carbone, etc. Citons d’ailleurs ce résultat très parlant : entre 1990 et 2014, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’industrie papetière française
ont reculé de 40 %, alors que sa production de papier et de pâte marchande augmentait de 13 %. Cependant, selon la loi des rendements décroissants, à l’avenir, “décarboner” coûtera de plus en plus cher dans un secteur très capitalistique et au taux de renouvellement des équipements très lent, a estimé Yves Herbaut, lors d’une conférence organisée, le 17 décembre, par Copacel, qui traitait de la “décarbonation” et de la numérisation de l’économie. Sans compter que la vigilance doit toujours être de mise pour éviter toute distorsion de concurrence avec des pays qui seraient moins scrupuleux que la France ou l’Europe en matière environnementale.
Au cours de cette réunion, Yves Herbaut a également passé le relais de la présidence de Copacel à Agnès Roger. Dans le Portrait que nous lui consacrons, vous découvrirez une dirigeante énergique qui souhaite inscrire son action dans les pas de ses prédécesseurs. Si du chemin reste encore à parcourir, elle observe toutefois avec intérêt les progrès réalisés par le secteur en termes d’image et de visibilité : « Nous sommes dans une nouvelle dynamique. Notamment grâce au développement d’Internet, les consommateurs sont à la fois mieux informés et davantage demandeurs d’informations. Celles-ci sont aussi plus factuelles. L’arrivée de nouvelles sources d’informations non papetières (pouvoirs publics, associations…) a également renforcé la crédibilité des messages à propos de notre matériau. D’une certaine façon, la COP21 a illustré ces changements, avec des demandes fortes formulées par l’opinion publique aux politiques et aux Etats. Notre industrie bénéficie donc de cet environnement plus favorable. » C’est sur ce message positif que nous souhaitons insister en ce mois de janvier.
Toute l’équipe de La Papeterie vous souhaite une très bonne année 2016, créatrice de valeur pour votre activité et votre société
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