Du mouvement pour une future filière ?
Ce 5 mars marquera-t-il la date d’un acte fondateur en faveur d’une véritable filière papetière en France ? Dans le prolongement du rapport du député Serge Bardy ainsi que de la réunion du 27 janvier1 et, très certainement, suite à la prise de conscience croissante que l’union fait bien la force, la MIP est devenue le MIP. Devenue confédération, elle signifie non plus “Maison des Industries des Papiers et cartons” mais “Mouvement de l’Inter-secteur Papier carton”. De la Maison au Mouvement… ou des fondations à l’élan : c’est l’idée de dynamique, d’impulsion et d’action qui s’impose pour ce nouveau MIP, qui souhaite « porter plus haut les valeurs et les ambitions de ses entreprises. » Composée de 12 membres2, cette confédération a vocation à rassembler les associations de la production, de la transformation et de la distribution des produits papier-carton. Pour autant, ses portes restent ouvertes à « tous les acteurs désireux de s’associer à un projet d’avenir pour la filière. »
Son président, Marc Sanchez, a livré les grands axes de sa feuille de route pour 2015. D’une part, structurer la filière pour que ses entreprises gagnent en compétitivité. Ensuite, promouvoir ses activités et ses produits, afin, notamment, de montrer que « ses industries sont responsables et citoyennes ». Enfin, anticiper les enjeux sociaux et préparer les compétences-clés du futur.
Par ailleurs, pendant la conférence de presse au cours de laquelle cette annonce a été faite, le bilan économique du secteur pour 2014 et les perspectives 2015 ont été dressés. L’année dernière, la tendance a été très favorable pour la production des papiers & cartons d’emballage, bien orientée dans les papiers d’hygiène et toujours baissière dans le pôle graphique3. Si l’optimisme n’était pas encore totalement de retour dans les propos des intervenants, il faut toutefois relever que la tonalité des messages était, cette année, plus positive. Les orateurs ont eu visiblement à cœur d’insister davantage sur les atouts et les ressources de la filière que sur ses handicaps et ses changements structurels.
Enfin, le MIP a fait part de sa volonté de « participer activement » aux suites qui seront données aux travaux de Serge Bardy. A ce propos, au-delà du suivi des chantiers de son rapport, notamment en discussion dans le cadre de la Loi de transition énergétique (LTE), le député Bardy a émis l’idée que la filière organise un événement dans le cadre de la COP 21 – qui aura lieu à Paris en fin d’année – pour gagner en visibilité et en notoriété. La balle est désormais dans le camp de la profession, et donc du MIP, qui ont là une occasion idéale, et qui ne se représentera certainement pas de sitôt, de se mettre… en mouvement !
VALERIE LECHIFFRE
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