MIP : unité de lieu...et d’action !
L’expression n’est certes pas le comble de
l’élégance mais elle a le grand mérite d’être
très parlante : « Il faut apprendre à chasser
davantage “en meute” ! ” C’est une phrase forte,
condensé d’une certaine colère et de volontarisme, à la
fois apostrophe et appel à mobilisation, que l’on entend
de plus en plus souvent dans la profession. A l’instar du
président de la Copacel, Jean-Marc Louvet, lors de la Soirée officielle d’Interfibres début
septembre ou encore de Pierre Gattaz, président du Groupe des Fédérations
Industrielles (GFI), à l’occasion de l’inauguration de la Maison des industries des papiers
et cartons (MIP) le 18 octobre*. Alors que de nombreux indicateurs économiques et
financiers continuent de s’affoler (crise de la dette, de l’euro, possible placement sous
surveillance du “triple A” de la France, etc.), que les menaces pèsent sur la croissance
européenne et singulièrement française – sans cesse revues à la baisse –, et donc sur la
consommation des ménages et sur l’accès au crédit des entreprises, tout secteur
industriel doit faire front et, si possible, se rassembler et parler d’une seule voix pour se
faire mieux entendre des pouvoirs publics, des leaders d’opinion, des médias...
C’est une des lectures que l’on peut faire de la création de la MIP. En fédérant
14 organismes professionnels représentant un C.A. d’environ 20 milliards d’€ et quelque
70.000 salariés**, la MIP vise, au-delà de l’unité de lieu, à mettre en place une véritable
unité d’action en faveur « d’un projet délibéré, formalisé, structuré et cohérent de travailler
ensemble sur un certain nombre de sujets bien identifiés et partagés par tous », comme l’a
expliqué Marc Sanchez, son président. Il faut bien entendu se féliciter de cette initiative
fédératrice et qui cherche à gagner en visibilité et en efficacité... tout en espérant des
résultats concrets de ses actions dès que possible. Parce que les enjeux sont tout à fait
considérables, tant du point de vue de la compétitivité d’une industrie française en peau
de chagrin (tous secteurs confondus), que de sa capacité à investir en innovation et en
valeur ajoutée (haut de gamme et moyenne gamme), en sachant attirer les talents et en
étant évidemment ancrée dans l’économie réelle et les territoires. En somme, il ne s’agit
rien de moins que d’améliorer son adaptabilité dans une économie mondialisée et
ouverte. Mais si les industriels sont les premiers acteurs de leur avenir, l’environnement
économique, financier ou réglementaire dans lequel ils évoluent joue bien entendu un
rôle également décisif.
Avant de clore cet éditorial, nous sommes heureux de vous présenter notre
nouvelle formule. Rubriquage, maquette, angles rédactionnels, infographie... : votre
magazine papetier préféré fait peau neuve afin de mieux répondre à vos nouvelles
habitudes de lecture, qui marient le goût pour l’information rapide et concise et la
recherche de l’analyse fouillée et distanciée. Nous espérons que vous aurez autant de
plaisir à lire ce magazine “new look” que nous avons eu à le concevoir !
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