Le carton ondulé
à l’offensive !
L’industrie du carton ondulé ne veut plus être vilipendée ou
considérée comme “poussiéreuse” et sur la défensive ! Face
à la concurrence, des bacs plastiques notamment, et dans un
contexte économique toujours difficile marqué par la hausse des coûts de production*
– alors que le prix de vente actuel du carton ondulé est identique à ce qu’il était
en ....1984 ! –, l’Emballage Ondulé de France (Ondef) passe à l’offensive. Avec une
équipe renouvelée, menée par sa nouvelle déléguée générale Isaure d’Archimbaud
depuis septembre dernier, le Syndicat, toujours présidé par Jean-Marie Paultes, se réforme
et veut fédérer pour gagner en efficacité.
Une réflexion sur une nouvelle identité est ainsi en cours. L’Ondef s’ouvre
également à des membres sympathisants, prestataires et fournisseurs
(amidonniers, fabricants d’encres, équipementiers industriels...) qui étaient
d’ailleurs présents à la conférence de presse organisée fin avril. Le plan d’actions de
cette année jouera sur plusieurs leviers. Tout d’abord, deux études fourniront des
éléments factuels et argumentés afin de répondre point par point aux idées fausses
qui circulent sur le carton ondulé. La première, notamment lancée en partenariat
avec Légumes de France, portera sur le bilan environnemental comparé avec le
bac plastique. La seconde, d’ordre macro-économique, cherchera à calculer
l’impact, sur l’économie française, de cette industrie qui génère 11.000 emplois
directs. Elle s’inscrit dans le cadre d’une réflexion menée avec l’Association Pro
France qui promeut le label “Made in France”. Plus de 50 % de la valeur ajoutée
du secteur étant réalisée sur le territoire français, la profession pourrait revendiquer
ce label. Des partenariats seront aussi renforcés ou mis en place avec les
producteurs de fruits & légumes, les industriels (notamment de l’agroalimentaire),
les fédérations, distributeurs, associations... Enfin, un groupe de réflexion
réunissant des parlementaires, qui comptent des cartonneries dans leur
circonscription, sera constitué et un premier dîner-débat aura lieu en juin.
Tout secteur industriel se doit à la fois de défendre les intérêts immédiats de son
métier tout en ouvrant le dialogue avec les autres parties prenantes, en amont et
en aval. Avec, parfois, la difficulté de trouver l’équilibre entre intérêts divergents
(notamment quand le prix s’en mêle !). Mais cet esprit d’ouverture permet à tous
les acteurs d’avancer et de défendre globalement mieux leur profession. C’est,
dans le domaine de l’imprimé, cette même volonté d’être plus efficace et plus
visible face aux attaques contre le matériau papier qui a présidé à la création de
Culture Papier. Dans le même ordre d’idée, l’organisation d’Interfibres, début
septembre à Bordeaux, permettra également d’explorer le champ des
bioressources et biotechnologies – particulièrement du point de vue papetier,
grâce au Congrès de l’Atip –, tout en ouvrant cette thématique à d’autres secteurs.
Au sein d’une industrie française convalescente, une approche “filière”,
volontariste et fédératrice, semble effectivement plus que jamais nécessaire.
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