Quelques nouvelles printanières...
Certes, une hirondelle ne fait pas le printemps et le
contexte économique reste globalement maussade,
mais ce numéro apporte tout de même quelques informations ensoleillées.
Tout d’abord, le tissue, qui compte parmi les dossiers de cette édition,
reste un îlot globalement préservé de la tempête qui s’est abattue sur les
autres sortes papetières. Si la production française de bobines-mères a
reculé d’environ 1 % en 2009, en revanche, la consommation finale
d’articles d’hygiène en feuilles a progressé de 2,5 % à 792.600 t. Secteur
fortement corrélé à l’évolution de la consommation des ménages, laquelle
est restée positive en 2009, le tissue a également bénéficié de la hausse de
la demande au dernier trimestre, notamment en raison de la crainte de
propagation de la grippe H1N1. A cette occasion, la valeur ajoutée des
produits d’hygiène à usage unique dans la lutte contre la transmission des
agents infectieux s’est révélée au grand jour et au grand public, sous
l’impulsion des mesures recommandées pour éviter la pandémie. C’est
également dans ce secteur que des investissements dans de nouvelles
unités de production ont été annoncés, avec quelque 150.000 t
supplémentaires attendues en France au cours des prochaines années.
Ensuite, un moment fort de la profession : la naissance de Vertaris (ex-
Papeterie de Voiron), usine inaugurée, le 22 février, par Christian Estrosi.
Le ministre chargé de l’Industrie a salué ce projet industriel innovant qui
vise la fabrication de papiers 100 % recyclés de haute blancheur, de
matériaux d’isolation écologiques à base de cellulose et de fibres de
cellulose, également 100 % recyclées, pour des usages industriels. Une
stratégie au diapason de la problématique du développement durable
avec l’éco-conception des produits mais également un positionnement
haut de gamme et sur des marchés à fort potentiel de croissance. Sans
oublier la création de 140 emplois en 2010 et de 200 à terme.
Dans cette édition, vous découvrirez également notre grand reportage en
Inde où nous avons visité la PM 7 de Ballarpur (Bilt) fournie par Allimand.
L’occasion de découvrir le leader papetier de ce pays et de faire le point
sur sa stratégie, à laquelle participe donc Allimand, qui a d’ailleurs réalisé,
en moyenne, sur les cinq dernières années, 70 % de son C.A. à
l’exportation.
Enfin, comment ne pas mentionner le récent abandon de la taxe
carbone ? Sur la base du prix de 17 € la tonne de CO2, son coût, pour
l’industrie papetière, était évalué à environ 40 M€, ce qui alimentait
notamment des craintes sur de possibles délocalisations de production. Si
le soulagement est donc réel, pour autant, la question – complexe et aux
dimensions multiples – de la contrainte carbone, devra bien entendu
continuer à être étudiée et anticipée par les entreprises. Bonne lecture !
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