Les papetiers plus que jamais mobilisés
Dans un environnement économique pour le moins maussade
et sans visibilité* et dont les effets sur l’activité se font d’ores et déjà nettement sentir – par exemple, en volume, la production française de carton ondulé, indicateur avancé de la conjoncture, pourrait reculer
de l’ordre de 4,5 % sur l’ensemble de l’année 2008 –, c’est l’image d’une
profession certes inquiète mais aussi mobilisée que nous souhaitons souligner en cette fin d’année. Ce fut tout d’abord le cas avec la 61e édition de l’Atip à Bordeaux qui a donné l’occasion à la famille papetière de se réunir et d’échanger pour chercher ensemble des solutions afin de faire face à la morosité ambiante. En ce sens, la naissance officielle de Pagora, le concours des Palmes de l’Innovation ou encore les Trophées du Progrès technique témoignent de la volonté et de la capacité du secteur à innover et à se projeter dans l’avenir.
D’autre part, la profession papetière a su se mobiliser pour que le projet de
loi relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l’Environnement ne se traduise
pas par de nouveaux écueils ou handicaps pour la filière**. Dans la même
perspective, la Copacel a récemment édité un DVD intitulé “Les quatre
vérités sur le papier” qui expose clairement des idées-clés sur les rapports de ce matériau avec l’environnement et qui, in fine, entend notamment
déculpabiliser le consommateur d’utiliser du papier.
Autre exemple : la mobilisation de la Copacel qui pointe la mauvaise qualité
de la fourniture électrique sur certains sites papetiers français. Visiblement
spécifique à l’Hexagone, ce problème qui pénalise les papetiers tricolores
notamment vis-à-vis de leurs confrères européens a pris une dimension
nouvelle suite à l’annonce, par RTE, d’une hausse de tarif évaluée à 12 % en moyenne 2009-2012 par rapport à la situation actuelle. S’estimant victimes d’une « double peine » (insuffisante qualité de la fourniture et hausse des tarifs) et soulignant la situation économique très dégradée qui prévaut actuellement, les papetiers français demandent aux gestionnaires du réseau (RTE et ERDF) d’investir de l’ordre de 50 à 60 M€ pour résoudre ce problème***.
En cette période difficile, il apparaît en effet important de faire front
commun, de partager expériences et connaissances et de faire valoir ses
arguments sur les sujets sensibles. Voire de manifester peut-être encore plus aujourd’hui qu’hier – en raison de la profondeur et du caractère inédit et protéiforme de la crise actuelle – un véritable état d’esprit “filière”.
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