Derrière le masque...
C’est une image quelque peu insolite que nous avons
choisie pour la couverture de notre traditionnel
numéro “Chimie du papier” de l’année. Car du masque
pour le visage et de l’utilisation de cosmétiques pour la peau au dépôt d’une
couche sur du papier – au-delà de la différence de supports (!) –, il est, dans
les deux cas, question d’embellissement ou d’ennoblissement, dit-on pour le
papier. Et, dans un cas comme dans l’autre, d’une des multiples utilisations
de la nanotechnologie. Dans l’enquête réalisée par Martin Koepenick*, vous
découvrirez ainsi les nombreuses applications de l’échelle nano dans des
domaines très variés et en particulier en papeterie. Selon l’auteur de cet
article, il ne fait guère de doute que cette technologie permettra aux
papetiers de réaliser de nouvelles avancées dans les années à venir et de
conférer encore davantage de valeur ajoutée à leurs produits.
De “masque”, mais dans une autre acception cette fois, il est également
question dans ce numéro grâce à la rencontre avec Jacques Thibaud,
président de Management Process Intelligence (MPI) et chasseur de têtes
bien connu du monde papetier. Dans l’entretien qu’il nous a accordé**, il
nous explique ainsi combien, s’agissant des ressources humaines et du
recrutement, il est essentiel de dire, toujours, la vérité et donc, en quelque
sorte, de savoir “lever le masque”... Aussi bien du point de vue de
l’entreprise qui recrute que du candidat qui postule. Ce qui l’amène à définir
sa mission notamment en ces termes : « Dans tout recrutement, chacun dit sa
part de vérité et c’est mon rôle de vérifier. »
Et puis, pour continuer à filer la métaphore, sous le masque des mauvaises
nouvelles et alors que certaines sortes de papier sont quelque peu à la peine
à l’heure de l’Internet florissant et que les résultats du premier trimestre de
certaines sociétés restent médiocres, deux informations nous mettent du
baume au coeur. C’est tout d’abord la décision du groupe Bertelsmann
d’imprimer environ le tiers du volume des pages allemandes de
l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Un bel exemple, quoique limité pour le
moment, de complémentarité entre les supports avec, cette fois-ci, un
mouvement d’Internet vers le papier. Enfin, c’est une étude*** réalisée par
un libraire de Chartres, spécialiste du livre ancien, en collaboration avec la
banque Lazard, qui prouve, nombreux exemples à l’appui, que, sur le long
terme, le livre ancien est nettement plus rentable que des actions du Dow
Jones de la Bourse de New York ! A méditer...
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